RECITS DE VOLS



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* Rencontre volontaire avec le thermique: Accous (Vallée d'Aspe - 10/03/97 - 12h30)

Je décolle après 3 gonflages ratés. Cela commençait à bien faire! Heureusement pour moi je rencontre le thermique qui se trouve juste devant le déco. J'enrouleet pour la première fois je peux survoler le DÉCO!! je fais plusieurs 360° mais je fatigue car je m'applique et je manque d'habitude. Faut dire que les thermiques, depuis que je vole en parapente, sont soit inexistants, soit hyper violents, pas toujours facile pour les pilotes débutants... ce thermique est parfait, hyper doux, même un peu trop. J'enroule encore un moment puis je fais des 8 et me dirige vers le décollage dit "intermédiaire". Enfin j'ai le Pouey en vue, puis l'atterro. Je me trouve très haut au-dessus et je fais plusieurs 360° au vent du terrain. je vole doucement vers l'entrée du terrain. Je suis restée trimée. Je crabe un peu exprès car je ne veux pas toucher aux trimes... J'avance mais c'est pas terrible.. j'ai même tendance à faire du sur place maintenant... Je me mets au niveau du neutre, c'est fou ce qu'elle avance cette voile dès que je la détrime! je perds encore un peu d'altitude en faisant des S. Ca y est, j'avance nickel, je me pose en douceur sur l'atterro. J'affale la voile derrière moi tout doucement. Je resterai sur ce vol de la journée, contente mais fatiguée par la concentration et l'effort que j'ai fourni pour réussir cet "exploit"...

* Le Sud laminaire...Barèges (10h30 - 13/06/97)

Comme d'habitude en ce moment, puisque nous séjournons dans la vallée de Barèges, nous montons au décollage du 200. Je me dépêche de descendre le chemin qui mène au déco pour étaler ma voile avant les autres car il y a peu de place. ILs n'ont pas l'air pressé les autres! curieux... Je n'hésite pas, j'étale l'Urraco, je m'installe dans la sellette. Comme la brise est forte et que je ne sais décoller que dos à la voile, je demande de l'assistance. Je gonfle, je décolle. Nickel. Je m'aperçois vite que je suis contrée par le "vent météo du Sud laminaire qui rentre" (me dira t-on plus tard). En fait j'ai décollé dans la rafale et je ne fais que monter, c'est bien car très doux, mais je me pose quand même quelques questions. Thierry me dit à la radio de faire les oreilles, je fais les petites mais ça ne marche pas fort... Je monte toujours mais j'avance (Super!). Cette fois-ci on me dit de faire les grandes oreilles (jamais fait!) Je m'éxécute et je m'applique. Je suis contente de voir que c'est facile et cette fois ça descend vraiment bien! Arrivée au-dessus de l'atterro, je réouvre doucement les oreilles et j'atterris sur les genoux d'émotion d'être montée aussi haut en si peu de temps! Ce jour là j'ai appris à me débrouiller par vent météo soutenu et j'ai pu constater une fois de plus que ma bonne petite voile réagissait très bien et pardonnait beaucoup les erreurs de débutants ...

 

En vol sur les crêtes du Hautacam...


Les récits des amis parapentistes..

 

* "Et un jour tu t'aperçois que c'est toi le fusible"...Val d'Azun, Col de couraduque, décollage du Soc le 27.05.01:

Déja une semaine que nous sommes en Val d'Azun. Le temps passe si vite, trop vite! Demain nous repartons dans le Poitou...

Conditions anticycloniques toute la semaine. Ce matin ressemble à tous les autres, grand ciel bleu, pas un soufle en vallé.e M.... ! encore des ploufs en perspective, c'est pas aujourd'hui que je vais monter avec le thermique! "Fais pas la gueule, ça vole tout de même "!

Petit déjeûner au soleil et direction le déco du Soc.

Premier vol du matin. Plouf!!!! 500 metres de dénivelé avalés en moins de 10 minutes. Retour au déco avec Jean-Yves,Sandra et moi. Béa est là à attendre... La brise brille par son absence. Nous attendons que les conditions veuillent bien s'installer un peu. Au bout d'une demi-heure la brise finalement est là et les quelques accélérations me font croire que si l'on patiente un peu, on pourra profiter de meilleures conditions,

J.Yves et Sandra n'ont plus la patience d'attendre et décollent devant moi. Il est midi, l'appel de l'estomac est le plus fort. Il ne reste plus que moi et Béa sur le déco. Les thermiques sont là, j'en suis sûr maintenant. Pas une barbule, c'est du bleu. Il ne reste plus qu'a me décider. Deux barres de céréales plus tard, je déplie la voile. Démélage, prégonflage, je suis prêt. Juste un peu angoissé quand même car je ne sais pas vraiment à quel sauce je vais être avalé par une aérologie qui me semble de plus en plus forte. les passages thermiques sont assez puissants à mon goût et le doute s'installe, je ferai peut-être mieux d'attendre un fusible plus expérimenté. Béa me regarde et ne semble pas décidée à voler. Faut dire qu'elle est encore plus débutante que moi... Il faut que j'y aille. Cinq tentatives pour décoller, le stress n'aide pas a faire les choses proprement, je ne pense qu'au décollage!! ( dixit Ludo ). Finalement c'est parti, mais pas dans le bon cycle forcément. Quelques aller-retours mais devant le déco toujours rien!!! Je perds de l'altitude, il est où ce foutu thermique? là dans la combe à droite du déco? Je me fais secouer, fermeture du stabilo, je quitte l'endroit, je flippe un peu... Non! il faut que j'y retourne! un mental fort qu'ils disent dans les magazines!!!

J'y suis de nouveau, je me fais encore brasser mais je reste dedans. Le vario bipe, +2 - +3 , put... c'est tout bon, le déco est en dessous. J'enroule plusieurs tours, encore un peu et je vais avoir le camping et le mobil-home à Ludo et Jo en visu. Ouais, j'y suis! 1700 ou 1800 et des broutilles je n'ai pas vraiment le temps de voir le vario, je suis trop énervé par l'événement. Les autres dans la vallée m'ont vu et maintenant ils rappliquent au déco!!!

J'avais lu cette phrase dans un bouquin de Delorme : "Et un jour tu t'aperçois que c'est toi le fusible" .

C'était aujourd'hui, avec une heure de vol à la clef. Le bonheur c'est simple comme un vol tout seul au dessus des Pyrénées.

Bon bé voila, t'en fais ce que tu veux de ce petit bout de bonheur.
Bisous à vous deux!

Laurent

* Ce week-end, c'était Pâques. Alors on a volé... Val d'Azun, Col de Couraduque - Week-end de Pâques 2002:

Samedi avec modération. Faut dire qu'à Saint Lary, c'était pas top mais Ludo inscrit pour la compétition ne pouvait pas faire moins que de se lancer à l'assaut d'une première balise... récalcitrante. De quoi le faire un peu baliser, sous le vent des granges de Lurgues. Les décollages (pas le sien) furent parfois plutôt acrobatiques, parfois franchement hilarants lorsque lors d'un "touch and go" de la sellette au déco a exploséle lest situé sous la dite sellette d'un compétiteur dont je tairais le nom. S'agissait pas de voler sous celui-là.

Dimanche, de retour en val d'Azun, journée marathonienne pour Brigitte, Daniel, Sherpa Pascale et moi-même, avec un maximum de 6 vols dans la journée. Ludo tournait bien lui aussi ; quand la passion s'ajoute aux obligations professionnelles, le Ludo garde peu les pieds au sol. Le dernier vol a été homèrique : déco à 20H30 (après l'heure de l'apéro effectivement) de Couraduque by night. Poussé par la brise (du cul...) je quitte le plancher des vaches (pardon pour les autres) pour un trajet en ligne droite vers les lueurs des bungalows, repéres imprécis pour situer l'attéro. Surprise de Ludo qui me voit passer 30 m au dessus de Cuyerosse! La brise descendante, ça porte. Pour Brigitte, ça a été difficile de s'extirper de cette espèce de toile d'araignée qu'on appelle cône de suspentage. On ne la savait pas à ce point fan de macramé, au point qu'elle a fini par passionner tout le groupe qui s'est bien amusé avec elle le lendemain lors du démêlage.

Le lendemain réveil difficile après les quelques toasts portés je ne sais plus très bien pourquoi. Des cum dès 10H du mat, c'est çà l'horaire d'été? Nous débarquons à Couraduque. Le premier vol, c'est pour tâter le terrain (d'atterrissage 10 mn plus tard). Brigitte tient déjà et repasse Couraduque. Son lest n'est donc pas un handicap (enfin une bonne parole pour Pascale). Je repars pour un second vol lorsque d'autres visent le petit restau au parking du déco.... et c'est eux qui ont eu raison, car ils peuvent à loisir profiter du spectacle de Ludo à 3000m ou de moi-même en transit vers le Soulor. Petits veinards, alors que nos estomacs crient famine. Heureusement, nous sommes trop hauts pour les voir s'ingurgiter de délicieuses salades dont le souvenir les habitera je l'espère lors des longues journées de Sud à venir.
Descendu à 2400m, je me refais un petit plein à mi-distance avant de rejoindre la verticale du Soulor. Ensuite cap sur les contreforts du pic du midi d'Arrens. Puis passage du pic de Pan, coucou au randonneurs miniatures qui pique-ni-que-ni-que-niquent au sommet.
Ensuite cap sur le terrain puisque ça ne remonte plus. Sauf quand à 200m du sol j'attaque quelques 360°. Finalement, ça remonte au-dessus de l'attéro! Epatant, non? Et du plus 4 s'il vous plait! ça va pas remonter au dessus de Couraduque en milieu de vallée quand-même? Hé si!!! Enroule ma poule, et retour au bercail. Et plus si affinités. Du plus 6 au dessus de Couraduque. Bon, ça devient un peu plus violent. Soit. C'est gris au dessus. Ah! Bien. Là, on se dit qu'on a fait un beau vol, qu'on est vivant, et qu'on va essayer de le rester. Donc, les oreilles, le trou bleu qui descend bien et direction la Licorne. Roulis-tangage aux oreilles (j'aime très bien les oreilles...), elle est pas belle la vie? Heureusement, ça se calme. Pour le fun et le taux de chute, centrifugeuse en 360° après 2 wing-over, et les B pour l'entrainement. Ca brassouille au bout de 10 secondes, mais à - 9 m/s, ça fait 90 m de perdus. La terre vient à ma rencontre et je trouve la ressource de l'éviter. Je vais pouvoir manger. Ca vous donne pas faim, à vous?

Version tout à fait partiale et partielle d'un week-end comme on aimerait en voir plus souvent. Et la version des experts en salade verte, hein, c'est quoi? Faut-il croire les délires d'un drôle d'oiseau qui a disparu du regard à l'Ouest de Couraduque pour réapparaître 2H30 plus tard à la table de Ludo. Alors que son vario témoigne de 1H23 de vol!!!

Appel à témoins...

Christophe

 

* Les cloches, le macramé, la petite salade...Et les différents treks !

D'abord, 3 jours de vols exceptionnels ! Je ne parle pas du samedi à St Lary où Ludo n'arrive pas jusqu'à la première balise B1, que le touriste de passage (Christophe) aurait pu survoler maintes fois! Comme quoi, suffit pas de partir tôt, faut partir dans le bon créneau...

Le dimanche, des vols à Aucun superbes tout pareil, avec un Stromboli - lesté avec une Pascale qu'en redemande (!) - qui ne s'est pas fait prier pour montrer son intrados à quelques voiles qui voletaient çà et là ! Modestie quand tu nous tiens ! Vols avec la dernière née de Mr Demoury, Melle Lhotse. Bien née cette gente damoiselle! Comme une Espade et sûrement en mieux... Mais faut-il raison garder ou encore faire fumer la carte bleue? A méditer...
Le soir, tentative de vol de nuit, réussi pour Christophe et emmêlé pour moi! Pas facile de démêler les suspentes après un déco vent de cul raté! Donc Mr Demoury, il me met des suspentes FLUO ET AUTO-ALLUMANTES dès que le soleil est couché! Et comme le dit si bien Christophe, quelle rigolade le lundi matin! Je vous scanne les photos dès que j'ai un instant!

Pour le lundi et les options de uns et des autres, que dire? Pendant que d'aucuns font leur plouf du matin, d'autres commencent à montrer leur intrados (tiens, j'ai déjà écrit ça y'a pas longtemps!) aux volatiles de la fin de matinée! Certes, pendant que Christophe faisait son tour de vallée, je me restaurais en bonne compagnie après un vol tout à fait correct (suis quand même montée à 1750 m dixit mon vario qui ne compte pas le temps qui passe!). Mais voilà, la petite salade sous le soleil de Couraduque fait aussi partie du charme. Faut un temps pour tout!
Et de toutes façons, Christophe n'a volé que 1h23 (dixit son "compteur du temps qui passe" solaire, mais qui doit sélectionner les minutes qui passent....). Y'a un bug! Et qui nous dit qu'il n'était pas caché vers le col de Couret, à chasser le moindre gibier à se mettre sous la dent?... Ce qui expliquerait les incohérences du temps de vol. Quant à ses yeux hallucinés, je vous laisse imaginer quelle herbe ou champignon il a grignoté!

Sans rancune Christophe... Tout le monde a pris son pied ce jour-là, y compris Ludo qui a fait un Bi exceptionnel. Le client n'a pas dû en revenir.
Et je vous rassure, le doux souvenir de cette salade m'a permis de supporter ce p....n de vent du Sud de ce week-end...
Quant à ceux qui décollent avec le vent du frigo dans le dos, font du +2 dans leur salon, enroulent le pastaga,décrochent devant Mme est servie, pour se poser devant Thierry Roland et finissent avec la crampe du bouffeur de thermique (l'index tétanisé sur la télécommande), alors je leur conseille de ne pas toujours croire la météo, de préparer leurs affaires et de retrouver les petits copains après quelques kms !
Promis, Alfio, t'es à peine visé ! Mais va falloir qu'on te motive un poil plus sinon tu vas finir scotché sur ton canapé...

Et pour ce week-end, rien à signaler : de la neige à Couraduque, des isards sur la neige, de l'apéro, et du vent du Sud.... On gagne pas à tous les coups.

 

A+ et à bientôt. Bises à toutes et à tous.

Brigitte

 

* Aucun - 23 mars 2003:

Quelques uns semblent en manque (de vol...), alors laissez moi vous faire partager mon dernier à Aucun, ce dimanche 23 mars.

En stand-by à Saint Lary, je ne peux que me désoler du vent de sud qui semble décider à me pourrir cette journée superbement ensoleillée.
En début d'après-midi, un coup de fil à Ludo réveille mes désirs inassouvis : Le sud a laissé place à un petit vent de nord, qui s'est installé dans le val d'Azun en cours de matinée.

Un petit tour de defender et me voilà déjà ( !!! ) à Couraduque, où le spectacle ne peut me laisser indifférent : 3 à 4 ailes en l'air, qui se prennent des coups d'ascenceurs bien toniques, l'ami Ludo en biplace au dessus du lot. Au sol une brise de face d'au moins 15 Km/H, et de jolies tâches blanches au plafond.
Vu l'heure avancée ( 15H30 ), je ne fais ni une ni deux et me mets en demeure de déballer arme et bagages. L'arme secrète, c'est ma vectis. Potentiel redoutable, mais que vaut le pilote ?
Face à l'aile, me voilà en train d'attendre la bonne bouffe (non, pas la salade ...). Car la belle brise de face a laissé place à un souffle asthmatiforme franchement travers gauche.
Au bout de 10 mn de méditation, l'air s'anime de nouveau : de face, légèrement de droite, 10 Km/H. Au boutde 30 secondes, je suis convaincu : c'est le bon cycle. L'aile s'élève majestueusement et me voilà parti.
2,38 secondes de réflexion me suffisent pour virer à gauche où la logique devrait me permettre de trouver un solide thermique. Bingo, ça monte. 4 à 5 m/s, bien dense. La vectis est très réactive et m'informe parfaitement. Le rodéo n'aura pas lieu, le thermique s'avoue vaincu et se laisse prendre tel un ascenceur ; direction le plafond s'il vous plait. Ding, arrivée aux barbules, altitude ... 3088 m, Yeah !
Cap sur le petit caballiros. On va s'amuser : debout dans l'accélérateur, me voilà projetté à 52 Km/H (vitesse sol), dixit GPS. Ca décoiffe. En transition, on a le temps de réflêchir. Et si ça fermait. Je construis mentalement mon attitude : Flêchir les jambes pour cesser d'accélérer, contrer à la sellette et éventuellement freiner un peu pour éviter l'autorot, rouvrir si besoin la fermeture par un geste ample à la commande, c'est écrit dans les livres, ça doit marcher ...
Perdu dans mes pensées saugrenues, je ressents ce petit flottement qui ressemble à un voyant rouge clignotant et qui veut dire ... fermeture, argh !!!
50% de voile à 52 Km/H, c'est ma dose. La voile plonge en diagonale instantannément. Pas d'angoisse (pas le temps ?), je contre. Rotation immédiatement stoppée par la fermeture du bout d'aile controlatéral. Ons'calme, un peu de sérénité. Contemplatif j'ai dit.
Je reprends ma transition. Finalement, la vitesse c'est dépassé. Haut les mains, et personne ne bouge. De toute façon, avec la Vectis, la finesse max c'est bras haut.
Au petit caballi, ça dégueule pein pot. -4 m/s. Je cherche sans résultat. Aïe. Ca va pas être évident de rentrer à l'attéro. En ligne droite, je pense que ça le fait pas. Et les vaches se font rares sur le trajet. Allez allez, vite une idée de génie. Bon temps pis, une idée de blaireau ça fera l'affaire. Direction le coté Ouest de la vallée, plus ensoleillé, avec des champs plus susceptibles d'offrir sinon des ascendances, du moins des attéros.
Là, c'est un peu plus moins pire. Champagne ! Je ramasse quelques bulles au passage, qui me permettent, chemin faisant, de revenir au pied de Cuyerrosse. Puis au terrain d'attéro, où je suis accueilli tel un héros par les sauterrelles et les criquets.
14 Km selon Ludo, 20 selon GPS, vive la technique.

Daniel que n'étais-tu là. La prochaine fois, c'est toi qui t'y colle.

Christophe

 

* Alf dans les Alpes:

Avez vous remarqué combien les récits de vols inspirent leurs auteurs moi je dit bravo pour ces plafond honorables et ces envolées lyriques j'veut bien m'y coler mais ça rique d'etre moins fleuri .. alez j'me lance

samedi dernier cloué au lit toute la journée avec 40 de fièvre un mauvais virus .. ça m'aprendra a machouiller les vieux slips qui trainent ... dehors le soleil tape le vent va comme il faut la ou il faut , de mon balcon j'apperçoit toute la racaille entoilée annecienne tutoyer les sommets .. le parmelan ressemble a une grosse merde plein de petites mouches colorées qui virevoltent dessus .. demain c'est la meme journé parait il .. elle se fera pas sans moi
apres une bonne nuit la tete dans les chiottes a vomir toute la création .. j'me sent d'ataque .. il est 14h 30 dumatin
dehors c'est carton plein , le semoz est dans la boue , planfait cumule 25 000 metres carrés de toile et dix fois plus de de suspentes sous ses barbules .. ça sera donc Montmin qui vera mes pieds quiter le sol et ce malgres les 3 minutes de marches pour acceder au déco.... 16h ça fait 3 /4 d'heures que j'essaye de réunir mon staff j'ai niqué ma bateries et mon forfait a rassembler deux potes et deux voitures.... on charge la poubelle qui va nous benner au sommet et en route... on trace .. pendant la montée au déco je ressent les premiers symptomes de ce qu'on appelle entre nous "l'envie de voler " y'a meme marco qui nous fait sa prévol dans la voiture .. vite ouvrir les fenetres .. ben mon cochon un peu plus il se volait dessus .... débarquage .. marchage... étalage .. nous voilas les caissons au vent la truffe humide le poil soyeux pret a epater la foule de par notre maitrise du geste parfait qui va nous faire passer du statut de "crétin harnaché dans un truc plus gros que lui " à merveilleux machin volant !!" m'enfin si ils veulent bien dégager de l'air d'envol et si je me rapelle comment on fait pasque ......en fait chui une moule j'ai passé tout l'hiver a me fracasser les os du cul sur la neige a tenter en snowboard des trucs que j'ai pas les moyens de faire ... d'ailleur sur le déco ça sentait la naphtaline et j'ai dérangé le couple de marmote qui nichait dans mon sac .. ça drope pas mal au je décole premier ... de manière aproximative comme d'ab t'façon j'ai tout oublié je laisse faire mon corps et le miracle de la vie..... pis j'enquille a droite direction la pompe a couillon .. ça tombe bien, couillon , c'est moi .. je suis maintenant dans mon élément j'enroule tout ce que qui bouge meme si ça dégueule c'est mon style ....technique "française des jeux" une chance au grattage .. c'est mathématique un jours je vais bien arriver a enrouler de l'air qui monte doit bien y'en avoir quelque part dans cette valée .. mais pas cette fois pour ce coup ci ça sera ..au tas.. 30 minutes de vol pour 1000 m de denv' une vache ferait mieux sous un fer a repasser ... pas grave la semaine prochaine on gagne une heure le soir je vais pouvoir y retourner tous les jours apres le taf le déco est a 10 minutes j'ai plein de potes qu'ont des voitures ( condition indispenssable pour etre mon pote ) et en cumulant les deux bornes en ligne droite du déco a l'atero .. ben a la fin de l'été j'aurais qu'a lire le compteur de ma caisse pour savoir combien j'ai volé ...

bize a tous .. j'espère un jours pouvoir revenir dans les pyrénées enrouler vos dégueulantes , faire un tas a couraduque
me ridiculiser sur vos jolis décos touts d'herbes tendres ou on est pas pret de voir un alemand bardé d'electronique se vautrer dans sa voile apres avoir essuyé ses pieds sur la tienne

alf

* Val Louron 23 juin 2003

Louron bien sûr.
 
Vendredi dernier, nous avons profité de bonnes conditions avec l'ami Marco pour réaliser quelques sympatiques petits vols, du restau d'altitude puis du Cap de Pales.
Thermiques légers de fin de journée qui nous ont permis de faire (un peu ) durer ces moments de plaisir simple.
 
Le lendemain, je n'avais plus Marco pour me baliser le ciel.
Je me pointe un peu tard, vers 15 heures, au 700. La plupart des voiles sont en l'air, en transit vers 3000 m en direction de la station de Val Louron. Je ne sais pourquoi, elles ne me semblent pas être au plafond.
Je décolle et après quelques minutes laborieuses, je m'extirpe sur la gauche. 100 m au dessus du relief et 10 mn + tard, je zérote toujours sans grand succès. Je décide de jouer mon va-tout et retourne sur mes pas. Je me retrouve alors de nouveau sous le relief ! Argh ... tout est à refaire. Aurais-je pêché par présomption ? perseverare diabolicum ? Un thermique plus puissant m'en détrompe et m'entraine vers le ciel pourtant si bleu (alea jacta est). Progressivement, je passe de +1 à +6 m/s. Les premières barbules apparaissent au dessus. Et quand j'arrive à leur niveau, c'est un fort joli cumulus qui m'accueille. Je suis même au dessus de la base des nuages pourtant voisins ! Coup d'oeil à l'altimêtre : 4155 m !!!
Je vois très nettement le mont perdu, la maladetta, les 1ers reliefs des Pyrénées espagnoles.
Je pars faire un tour à l'est, sur le pic du lion, transition à 51 km/h en vitesse-sol bras hauts, avec un vario à -0.7 m/s. J'hésite à filer vers Luchon. L'absence de voile dans ce secteur me ramène au projet qui me tente depuis quelque temps, l'aller et retour St Lary Val Louron. C'est parti pour une longue transition vers l'ouest, un peu contré. Je resurvole mon point de départ puis me dirige jusqu'au parking du téléphérique d'Espiaube, sans avoir trouvé d'ascendance au dessus des granges. Je remonte un peu avant d'atteindre le pla d'Adet, dans un thermique teigneux mais peu rentable. Tant pis, j'entame mon retour sans avoir refait le plafond. J'atteins Ens en accélérant un peu puisque je suis un peu contré et que ça dégueule jusqu'à -3 m/s. J'arrive au dessus du déco "haut" de Ens, sur la crête rocheuse face au pla d'Adet. Là, je me dis que si je veux réussir à remonter le col d'Azet, va falloir accepter de me prendre quelques coups de pied au cul en trainant mes stabilos sur les dalles orientées plein Ouest. Je bataille un peu, en parfaite complicité avec ma Vectis qui me fait des coucous avec ses oreilles. Je passe à 10 m au dessus des pointes acérées du relief puis m'en éloigne sans regret. Cap à l'est en visant le col au direct. La brise sur les reliefs voisins me permet de ne pas manger mon gain d'altitude, et c'est avec 300 m que je passe sans problème la barrière qui me sépare de mon objectif final.
Mais ma voiture est au déco. Plutôt qu'aller poser au lac, pourquoi ne pas essayer de la rejoindre ,
Je reprends un thermique un peu avant de survoler le 600 et atteins sans difficulté l'objet de mes projets. Et en plus, j'ai toujours 400 m de rab. Mon vol est fini, alors je m'accorde un peu de tourisme. Je remonte la crête qui sépare les vallées d'Aure et du Louron (vaut le coup d'oeil). Ca monte toutours. Je reviens sur mes pas . Ca monte encore. On s'en lasserait. Du coup, je file au dessus d'Azet (mérite un détour). Cette fois, ça doit être bon, un regard en arrière me rappelle à l'ordre. Je regagne ce décollage sans trop savoir dans quel sens il va me falloir me poser. Cette fois, c'est avec les oreilles que je vais descendre. +1.5 m/s, ça rique de durer. 360 avec les oreilles ; ça zérotte. J'me fache ; 360° engagés, bord d'attaque vers le sol. Ah, -6 m/s, je respire. Enfin la terre se rapproche...Crounch. Pausé.
3H15 en l'air, 50 Km sur la carte. Marco à 8000 m en Airbus, Birgit qui fait 18 trous à Bagnères de Bigorre. Rien que du plaisir.
 
Mais celui-là, j'aurais bien aimer le partager ; avec vous.

Christophe

* Compétition à Luchon 8 Mai 2004

Je suis allé à Luchon pour la compétition organisée par Marc Boyer, à l'occasion de la route du vol. (C'était le même WE que la pré Q-bi à Aucun, félicitation au nominé)
 
49 inscrits dont les meilleurs pilotes des environs, la compétition allait être rude.
 
Le samedi, le parcours consiste à rejoindre le col d'Azet, puis le pic du lion, le céciré et des granges en aval de Luchon. La météo offre des conditions favorables, et mon plafond maximal a été de 2900m. 15 participants ont bouclé. Je me pose à l'aérodrome, quelques km avant la première balise. 44 km de réalisés, et 608 points d'engrangés ! Mon arrivée tardive dans la brise de vallée (4 H de vol) ne m'a pas permis de la remonter assez pour pouvoir boucler le parcours. Je suis très heureux de ma 22ème place, très inattendue.
 
A noter lors de ce vol un incident qui marquera longuement ma mémoire : Au plafond au dessus du lac d'ôo, grosse fermeture (au moins 75 %) avec immédiate abattée et départ violent en auto-rotation. Je suis contraint à contrer à la commande vu la centrigugation. S'ensuit une succession d'évènements indescriptibles où les suspentes claquent et se détendent sans cesse. J'ai beau essayer de piloter ma voile en la regardant sans cesse, rien n'y fait. Ce tas de chiffon que je ne cesse de croiser de haut en bas puis de bas en haut ne ressemble plus à rien. Je veille à positionner mes mains dans une position médiane afin de ne pas (plus) surpiloter. Et la voile se rouvre enfin, et sans cravatte. A peine croyable ! 400 m de perdus en quelques secondes... et il ne me restait plus que 400 m de plus avant le cratère.
La remontée dans ce même thermique a été un peu tendue, surtout lors des 2 frontales que j'ai de nouveau subi. Heureusement encore que je tenais ma voile aux freins. De nouveau au plafond, j'ai quitté ce thermique farceur sans regret.

Le dimanche, j'avais fait mes calculs : 608 + 275 (les points récoltés par ma manche du samedi à Val Louron, 3 semaines avant) =  883
900 - 883 = 17, c'est le nombre de points nécessaires pour me permettre de valider l'UF performance du monitorat. Bref, sitôt décollé, je me pose à l'aérodrome et c'est dans la poche !
Ca tombe bien car les conditions s'avèrent plus ténues que la veille. Au décollage, difficile de prendre 100 m de gain pour la 1ère balise ; c'est de nouveau le col d'Azet qu'il nous faut rejoindre et de SuperBagnères, ça fait déjà un bout !
Cependant, comme le prédisait Marc Boyer, les conditions s'amèliorent en rentrant dans le relief. B2, c'est le refuge d'Espingo, assez dans le relief. Je fais 3000 m de plaf. Ensuite direction encore une fois en aval de Luchon. Et pour mois, de nouveau, direction l'aérodrome dans 25 à 30 km/H de brise, et un méga gradient pour m'acceuillir. Au résultat, 39 km en 3 H, 525 points pour une 24ème place. Ce qui fait une 21ème place au général.

Christophe


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